Histoire : La révolution française

 

 

I – La France à la veille de la Révolution :

En 1789, la France de l’Ancien Régime est une monarchie absolue gouvernée par Louis XVI

Le tiers état paie la plus grande partie des impôts, alors que la noblesse et le clergé en paient très peu et bénéficient de nombreux privilèges.

Caricature critiquant la charge qui pèse sur le tiers état : Noblesse et Clergé sont portés par un paysan.

Au printemps 1789, les caisses du roi sont vides. Louis XVI a aggravé la dette de son père en augmentant les frais de la cour, mais surtout en soutenant la révolution américaine par l’envoi de soldats et d’armes.

Le général de La Fayette à la tête de l’armée française envoyée aux Etats-Unis pour combattre les Anglais (il sera présent aux états généraux où il représentera la noblesse, c’est un marquis).
 

Le roi doit absolument créer un nouvel impôt, mais noblesse et clergé ne veulent pas abandonner leurs privilèges et deux années de mauvaise récolte ont affamé le peuple… Ce nouvel impôt ne peut être accepté que par un vote des Français, Louis XVI convoque les États Généraux :

 1 = le roi, sa famille, ses ministres.

 2 = les députés de la noblesse.

 3 = les députés du clergé.

 4 = les députés du tiers état.

Recevant la convocation du roi, chaque ordre se prépare aux États généraux en élisant des députés (qui iront pour eux à Versailles) et en rédigeant des cahiers de doléances (plaintes et vœux adressés au roi).

 

Résumé n°1 :  En 1789, le système féodal (pyramide des 3 ordres) est en faillite. Pour sortir de la crise économique, Louis XVI convoque les États généraux à Versailles. Chaque ordre choisit ses députés et rédigent ses doléances.

 

II – Création de l’Assemblée nationale :

Les États généraux sont un échec : chaque ordre n’ayant qu’une seule voix, dès qu’un ordre fait une proposition à son avantage, les deux autres votent contre et le roi ne prend aucune décision.

Les députés du tiers état décident que, les non privilégiés comptant 96 % des Français, la nation c’est eux : ils constituent l’Assemblée nationale et invitent les autres députés à les rejoindre.

Louis XVI ne reconnaît pas cette assemblée et fait fermer la salle. Les députés du tiers état se regroupent alors au gymnase du Jeu de Paume où ils font un serment :

Serment du Jeu de Paume :

« Nous, députés de l’Assemblée nationale, 
jurons de ne pas nous séparer avant d’avoir donné une constitution à la France. »

(20 juin 1789)

 

III – De la Révolution bourgeoise à la Révolution du peuple :

Les députés du tiers état sont des bourgeois : issus de familles riches, ils ont eu des professeurs et sont les seuls personnes du peuple à savoir lire et écrire, leur révolution n'est que des mots.  Mais au mois de juillet, Louis XVI fait encercler Paris par des troupes militaires. Les Parisiens ont peur et veulent se défendre.

Le 14 juillet 1789 :    Les révolutionnaires créent alors des milices qu’il faut armer : ils trouvent des fusils aux Invalides mais la poudre ? Il y en a à la Bastille (prison du roi) ! L’armée du roi défend la Bastille avec fusils et canons, mais une troupe militaire apportant 5 canons se range du côté des révolutionnaires : la bataille est gagnée.

Le 17 juillet, Louis XVI adopte la cocarde tricolore.
Résumé n°2 :  Les États généraux sont un échec : aucune décision ne peut être prise. Au gymnase du Jeu de paume, les députés du tiers état se proclament Assemblée nationale constituante. Des troupes militaires encerclant Paris, le peuple se soulève le 14 juillet 1789, prend le palais des Invalides et la Bastille (prison du roi).

 

IV – La monarchie constitutionnelle 1790-1792 :

Le 14 juillet 1790, un an après la prise de la Bastille, la grande fête de la Fédération consacre l’union du roi et de tous les citoyens  :

En 1791, la France est gouvernée par une monarchie constitutionnelle
C’est la première fois qu’un roi français partage le pouvoir avec des députés élus par le peuple.

Pourtant Louis XVI  ne se satisfait pas de sa nouvelle situation. Le 21 juin 1791, il tente avec sa famille de fuir la France dans le plus grand secret : tous sont habillés le plus simplement possible et voyagent seuls dans une diligence. Dans la petite ville de Varennes, ils sont reconnus ! Des gardes nationaux les arrêtent et les  reconduisent à Paris, où ils vont rester sous surveillance au palais des Tuileries. Une partie des députés souhaite propager la Révolution partout dans le monde : elle doit être universelle ! En réponse à cela, en 1792, l’Autriche déclare la guerre à la France et gagne les premières batailles. Le roi apparaît alors comme un ennemi de la Révolution et un traître à la Nation. 
La famille royale est enfermée à la prison du temple.
C’est la fin de la monarchie constitutionnelle.

 

 

V – La première République est proclamée le 21 septembre 1792 :

Le 21 janvier 1793, le procès de Louis XVI le condamne à la guillotine.

Parce que la France révolutionnaire a exécuté Louis XVI, toutes les monarchies européennes  sont désormais en guerre contre elle. Au même moment des régions françaises restées royalistes se soulèvent et partent elles aussi en guerre contre la République.

VII – La terreur 1793-1795 :

 

Pour sauver la Révolution, le gouvernement de Robespierre pourchasse tous les ennemis de la République et les guillotine sans véritable procès.

Les Français sont terrorisés d’être faussement accusés et éxécutés !

 

 

VII – Le Directoire 1795-1799 :

 

Les victoires des armées révolutionnaires de la France (comme celle de Valmy en 1792, qui sauva la ville de Paris) permettent à la République de survivre. Les députés désirant mettre fin à la terreur, arrêtent Robespierre et le font guillotiner le 28 juillet 1794. Mais ils ne trouvent personne pour le remplacer. En 1795, 5 directeurs se chargent de gouverner le pays : c’est le Directoire. Mais leurs désaccords donnent une grande instabilité politique. La première république n’arrive pas à trouver la bonne formule, une constitution qui amènerait une paix intérieure à la France.

 


Victoire du général Bonaparte à Montenotte (Italie).

 

IX – Héritage de la Révolution française : 

 

          a) Les symboles de la république :     

                   
1-Un drapeau tricolore =

 

                    2-Une devise = LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ.

                    3-Une figure = Marianne portant le bonnet phrygien :

                    4-Un hymne = La Marseillaise.

Ce chant a été composé par le capitaine Rouget de Lisle, en avril 1792. Il a été chanté pour la première fois par les Révolutionnaires marseillais (d’où son nom) en août 1792 quand ils se sont emparés du palais des Tuileries.

 

b) Une nouvelle organisation administrative :

                       

Avant la Révolution, la France était divisée en provinces et les lois n’étaient pas les mêmes dans tout le royaume.

En 1790, l’Assemblée nationale divise le France en départements, avec pour chacun une ville principale : le chef-lieu. La loi y est la même pour tous.

 

 

c) De nouveaux systèmes de mesure :

 1 - Le Mètre fut défini officiellement le 26 mars 1791 par l'Académie française des sciences comme étant la dix-millionième partie de la moitié du méridien terrestre (la distance du pôle à l’équateur).

 

Ses multiples sont empruntés au grec ancien : déca, hecto, kilo ; et ses sous-multiples au latin : déci, centi, milli.

 

 2 - Le Kilogramme est choisi pour être le poids d’un litre d’eau.

 

 3 - Le Litre est choisi pour être le contenu d’un cube ayant un décimètre de côté.

 

 

 

 


 4 - La Stère de bois est choisie pour être un cube plein de un mètre de côté.

 

 5 - Le Franc est choisi pour être la monnaie officielle de la France. Un Franc contient 5 grammes d’argent pour neuf dixièmes de métal pur.

 

 6 - L’Acre est choisie pour mesurer les surfaces, une acre est un carré au sol mesurant un arpent (71,5 mètres) de côté.

 

 

d) Ce qui a disparu avec le temps :


Calendrier révolutionnaire :

Automne : Vendémiaire, Brumaire, Frimaire.

Hiver : Nivôse, Pluviôse, Ventôse.

 Printemps : Germinal, Floréal, Prairial.

 Été : Messidor, Thermidor, Fructidor.

 

En 1792 , les représentants du peuple à la convention nationale
imposent la décimalisation de la mesure du temps. La journée 
entière est divisée en 10 heures de 100 minutes de 100 secondes 
avec une seconde plus courte que la seconde "royaliste".

 

 

Le 22 septembre 1792 est choisi pour le premier jour de l’an, mais aussi pour le comptage des années : on est donc le 1er Vendémiaire an 1. Les mois ont tous 30 jours. Ce calendrier a été utilisé de 1792 à 1806.